Des souvenirs empruntés

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Le divertissement de tarot noir reposait devant Adrian, ses cartes subtilement alignées sur la table en à brûle-pourpoint vermoulu. Les ambitions du chandelier vacillaient, projetant des obscurcissements tremblantes sur les murs. Il sentait son caractère se arrimer à bien tout épine, à bien tout parabole qui apparaissait sur ces cartes discordantes. Contrairement aux tous ces impératifs classiques de la voyance par mail, ces voyances n’étaient pas des prévisions, ni des aperçus d’un destinée équivoque. Elles ne montraient que des estrades qui semblaient relever de un autre temps. Mais un faits qui, étrangement, éveillait en lui une sentiment troublante de familiarité. Il posa ses main sur la première carte, celle qu’il avait retournée en dernier. Un instant plus tôt, elle était vierge. À employé, une représentation s’y dessinait immensément : un château plongé dans la brume, ses saint-Étienne dominant un paysage incognito. Au coeur de l’image, un espèce humaine vêtu d’une cape maussade traversait une cour pavée. Adrian fronça les sourcils. Il n’avait jamais perçu ce château, et pourtant, des attributs en lui reconnaissait cet situation. C’était de façon identique à bien un souvenir qu’il n’avait jamais eu, imprimé dans ses énergies de façon diffuse, insaisissable. La voyance par mail avec photo permettait assez souvent de ensorceler les emprises d’un objet, d’en repérer l’histoire enfouie par un schéma. Et si ces cartes fonctionnaient en faisant référence à le même archétype ? Il retourna une second carte. Cette fois, il vit une réunion gigantesque, éclairée par des torches. Une table de de soirée s’étendait en son noyau, où des convives silencieux semblaient figés dans l’ombre. Au départ de la table, un être humain au traits indistinct tenait un gobelet d’or. Une sueur froide coula le long de sa nuque. Il connaissait cette scène. Ou plutôt, il avait la certitude de la sentir. Il recula lentement, le cœur battant. Ces cartes ne révélaient pas des des occasions de faire la fête extérieurs, elles parlaient à quelque chose d’enfoui en lui. Était-il en train de renaître un passé qu’il avait oublié, ou ces mémoires appartenaient-ils à bien un autre ? La voyance par mail sur photo était souvent pratiquée pour contenir des images figées dans les siècles, mais ici, c’était comme si les cartes elles-mêmes contenaient une légende. Une évocation qui souhaitait se révéler à lui, morceau par morceau. Mais à bien ce que prix ?

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